J'ai descendu la Côte Nord Jusqu'à ne plus voir l'autre rive Jusqu'à la mer où tout arrive Demain j'irai plus loin encore Pendant des heures je suis resté Pris entre poussière et clôtures J'ai fait signe à tant de voitures Que mon bras est bien fatigué Au long des routes, au long du temps Au rythme lent des maisons Et dans les villes sans saisons Je te cherche et je t'attends J'ai eu le temps de regarder L'église, le p'tit restaurant La vie du port et les enfants Qui jouaient au bord de la baie Puis un gars t'prend pour quelques milles Juste le temps de dire son nom De dire que le temps est bon Mais que la vie est difficile Au long des routes, au long du temps Au rythme lent des maisons Et dans les villes sans saisons Je te cherche et je t'attends À Rimouski, un jeudi soir Les Rousseau m'ont offert du thé Un d'Sept-Îles m'a fait traverser Le Saint-Laurent dans le brouillard On n'voudrait pas les oublier Ces gens qu'on croise et puis qu'on quitte Mais leur visage s'efface vite On s'retrouve seul une heure après Au long des routes, au long du temps Au rythme lent des maisons Et dans les villes sans saisons Je te cherche et je t'attends Je t'envoie le baiser des lacs Et tout l'amour de la Province Et le sourire d'un petit prince Que j'ai rencontré sur le bac Bonsoir, ma mie, ma toute belle Surtout, surtout, ne m'oublie pas Il me tarde d'être vers toi Et puis je te reste fidèle Au long des routes, au long du temps Au rythme lent des maisons Et dans les villes sans saisons Je te cherche et je t'attends