J'ai peur qu'on les oblige à se voiler la face Qu'on mutile leur corps pour les priver d'amour Que des maris jaloux les mettent sur la place Et qu'à chacun sa pierre, et qu'à chacun son tour J'ai peur pour cette main qui va voler la pomme Et pour ces jeunes gens qui se sentent un penchant J'ai peur qu'au nom de Dieu il se trouve des hommes Qui fassent peu de cas de la vie d'un enfant Quels que soient les noms qu'on lui donne On le porte en son coeur, en dedans La foi est une affaire d'hommes Que les dieux nous pardonnent Pas celle des enfants Attention, attention, c'est un sujet sensible On doit choisir ses mots, il faut être prudent Car on a vite fait de se tromper de cible Rien n'est jamais tout noir, rien n'est jamais tout blanc Cependant, il est urgentissime Si l'on n'veut pas sombrer dans le chaos sanglant Que s'élèvent des voix assourdissantissimes Pour chasser les extrêmes aux confins du néant Quels que soient les noms qu'on lui donne On le porte en son coeur, en dedans La foi est une affaire d'hommes Que les dieux leur pardonnent Pas celle des méchants L'homme est un mammifère dans le règne animal Qui se différencie des autres parce qu'il peut S'entretuer, torturer, faire du mal Sans doute le seul à pouvoir croire en dieu C'est un texte brûlant que m'a soufflé le diable Avec des mots bizarres qui sentent le malin Mais qui, dans tout cela, est le vrai responsable Celui qui tient la plume ou l'encre qu'elle retient? Quels que soient les noms qu'on lui donne On le porte en son coeur en dedans La foi est une affaire d'hommes Que les dieux me pardonnent Je n'y crois pas vraiment Quels que soient les noms qu'on lui donne On le porte en son coeur en dedans La foi est une affaire d'hommes Que les dieux me pardonnent Je n'y crois pas vraiment