Que ne suis-je la fougère, Où, sur la fin d'un beau jour, Se repose ma bergère Sous la garde de l'amour! Que ne suis-je le Zéphyre Qui rafraîchit ses appas, L'air que sa bouche respire, La fleur qui naît sous ses pas. Que ne suis-je l'onde pure Qui la reçoit dans son sein! Que ne suis-je la parure Qui la couvre après le bain! Que ne suis-je cette glace, Où son minois répété Offre à nos yeux une grâce Qui sourit à la beauté! Que ne puis-je par un songe, Tenir son cœur enchanté! Que ne puis-je du mensonge Passer à la vérité! Les dieux qui m'ont donné l'être M'ont fait trop ambitieux, Car enfin je voudrais être Tout ce qui plaît à ces yeux.