Les heures adolescentes Nicolas Fraissinet J'entends tes heures adolescentes Qui me reviennent Ça me retient, ça me retient Quand la rancœur et l'espoir Deviennent les mêmes On n'y voit rien, je n'y vois rien Je n'avais plus le temps de croire Au creux du soir Quand la jeunesse a peur de ce qu'elle Voudrait bien Alors soudain la gloire Souvent le noir Quand la jeunesse a peur de ce qu'elle Trouve enfin J'entends les errances parentales Qui nous assènent Ce qui est bien ce qui l'est mooins Je sens la défiance des morales Que l'on égrène Ça me retient de presque rien Je n'avais plus le temps de croire Au creux du soir Quand la jeunesse a peur de ce qu'elle Voudrait bien Alors soudain la gloire Souvent le noir Quand la jeunesse a peur de ce qu'elle Trouve enfin J'entends la rumeur avec son Odeur de chienne Qui me revient au fond des reins Quand les ardeurs s'affolent Au premier corps qu'elles tiennent Ça donne faim, ça me donne faim Je n'entends plus les dieux du ciel Quand les paroles se gèlent Je perds de vue mon sage contour Individuel Je marche nu, en cage, sur un fil pluriel Je sais J'ai peur de l'arrogance Au bord du cœur quand j'y pense