On a trouvé Victor Sur le bord du chemin Plus de vie dans le corps Et massacrées les mains Veilleur, passeur d'espoir L' écrivait des chansons Touchait à la guitare Jara était son nom C'était le onzième jour D'un septembre au Chili Blindés, passants qui courent Dans la ville ébahie Les brutes militaires Des casernes jaillies Les avions, la poussière Et les bombes et les cris Le peuple uni, jamais Ne sera vaincu, non Le peuple uni, jamais N'inclinera le front C'est au stade d'abord Qu'ils ont été parqués Les promis à la mort Les déjà sacrifiés Le chanteur, c'est bien toi Demande un officier Victor le fixe droit Dans les yeux, sans ciller C'était le onzième jour D'un septembre au Chili Trente ans le temps qui court N'apporte pas l'oubli Venu de Washington A peine déguisé L'ordre implacable tonne Tuez la liberté Le peuple uni, jamais Ne sera vaincu, non Le peuple uni, jamais N'inclinera le front Qui chante le bonheur Et la fraternité Celui-là fait-il peur Aux barbares casqués A coups de crosses on a Fracassé ses poignets Joue maintenant, Jara Avant de l'achever C'était un onzième jour De septembre à Santiago On l'a, dans les faubourgs Jeté dans le ruisseau Et personne depuis N'a demandé pardon Pour les années de nuit Pour tous les compagnons Non personne, là-bas N'a montré de remords L'honneur, on connaît pas Dans les états-majors Le peuple uni, jamais Ne sera vaincu, non Le peuple uni, jamais N'inclinera le front Le peuple uni, jamais Ne sera vaincu, non Le peuple uni, jamais N'inclinera le front