Mon Dieu! Que les prairies sont belles Quand le printemps pousse à la roue Quand friselisent les dentelles Dans la brise des baisers fous Il s'appelait François Guillou Avait vingt ans et beau visage Ses yeux brillaient des quat' cents coups Et des étoiles de son courage Le soir venu, plus d'une femme Le retrouvait dans les sentiers Là, Guillou éteignait sa flamme Entre leurs mains bien volontiers Mon Dieu! Que les prairies sont belles Quand le printemps pousse à la roue Quand friselisent les dentelles Dans la brise des baisers fous Guillou, dans la paille nouvelle Dénouait de longs cheveux blonds Le soir où les maris des belles Ont chargé leurs fusils de plomb Jaloux, riez de votre veine Vos femmes n'auront plus Guillou Mais ses baisers coulent dans leurs veines Les amants changent et voilà tout Mon Dieu! Que cette histoire est bête Quand on y repense après coup Écoute-la pourtant, fillette Et viens-t'en là sur mes genoux