Avec ta grosse voix, ta guitare, tes points serrés, ta gueule d'anar Tout c'que tu chantais c'était beau: "Paris lumière", "Comme un chromo" C'était le temps des années belles, le monde c'était pas une poubelle C'était pas l'paradis non plus et pourtant qu'est-ce qu'on y a cru C'était les années 70, y'avait un accordéoniste Qui faisait carrière à l'Élysée, tu passais pas dans les télés On n'entendait à la radio que la même bande de rigolos Fallait aller dans les MJ pour écouter tes "Tranches de Vie" ♪ Si un jour j'ai pris une guitare, jouer dans les bals et les bars C'était pour chanter "Natacha", "Le monde bouge", "Nous sommes un cas" C'est toi qui m'as donné envie de les chanter, pour être en vie "Tous ces mots terribles" qui font et du bonheur et des chansons J'ai fini par suivre ta voie, écrit mon "Manifeste" à moi En essayant avec des mots de rendre le monde un peu plus beau Mais à chaque rime, à chaque refrain, je repense à ce rêve ancien Que je faisais en t'imitant sur la guitare de mes 15 ans ♪ T'as décollé une dernière fois, au mois d'octobre en 2003 Pour aller voir c'qu'il y a ailleurs, dans ton bel avion migrateur Là-haut tu dois gueuler encore, dire merde aux anges et à la mort Dans le ciel noir avec "Rachel" et le "Pierre Albert Espenel" Salut mon vieux maître à chanter, je voulais pas te déranger Mais j'avais envie d'faire un tour là-bas, du côté de l'amour Salut mon François Béranger, le monde a pas vraiment changé Y'en faudra encore des chansons pour essayer qu'il soit moins con ♪ Avec ta grosse voix, ta guitare, tes points serrés, ta gueule d'anar Tout c'que tu chantais c'était beau: "Le Monument aux Oiseaux" C'était le temps des années belles, le monde c'était pas une poubelle C'était pas l'paradis non plus et pourtant, qu'est-ce qu'on y a cru