C'est l'Espagne éternelle, tapas et flamenco La Casa de Papel à la une des journaux Beauté de paradis, jardins de l'Alhambra Seins et fesses rôtis sur la Costa Brava Sous le vernis flatteur de l'azur des vacances Le visage de l'horreur et de tant de souffrances Tradition ancestrale de Tolède et d'ailleurs Galgueros sans morale, imbéciles chasseurs Ce n'est pas le taureau, cette fois, qu'on assassine C'est un chien, le Galgo, par milliers qu'on décime Élégant lévrier qui tutoyait les rois Un outil, un objet, un qui ne compte pas Course et chasse au lapin, toujours courir plus vite Avoir peur, avoir faim, une vie d'chien ça s'mérite Surtout ne pas faiblir, n'être que le meilleur Pour pas mille fois mourir sous les coups du chasseur Tremblant mais pas de froid, connaissant la folie Du maître qu'on déçoit, de toutes ses infamies Pour laver son honneur perdu de fier-à-bras Le galguero sans coeur sait lui faire payer ça À une branche d'olivier, une corde autour du cou L'animal supplicié se débat comme un fou Ses pattes, frôlant la terre, jouent comme du piano Vie et fin de misère, c'est le sort des Galgos Dans ce monde qui va sans entendre les cris Pour celui qui se bat et qui défend la vie Pour Gaïa qui dort là, si belle contre mon coeur Pour ses soeurs de là-bas, tous ses frères de douleur Parce que tous les silences sont la voix de la mort Contre vents et violences, je chanterai encore Parce que tous les silences sont la voix de la mort Contre vents et violences, je chanterai encore Je chanterai encore, je chanterai encore Je chanterai encore, je chanterai encore Je chanterai encore, je chanterai encore Je chanterai encore, je chanterai encore