Ma jeunesse prend son temps Pour plier ses bagages Elle fleurit des printemps Pour mes enfantillages Des rêves adolescents Dans les poings, dans les poches Dans ce monde de grands Un enfant qui s'accroche Y a toujours un martien Un cowboy, un pirate Pour enlever au gamin Tous ses fils à la patte Ma jeunesse ne sait pas Ce que c'est qu'être sage Elle aime quand le coeur bat Le parfum de l'orage À ses doigts pas de bagues À son cou pas de chaînes Sa candeur fait des vagues Dans les vieilles rengaines Elle déterre des trésors À chaque amour qui passe Chaque nuit qui s'endort A des airs de palace Ma jeunesse, ma jeunesse Ma jeunesse n'a pas d'âge Mais ne se ride pas Elle a fait le ménage Sur ce qui compte ou pas Sûr qu'on dit qu'elle est folle Que perdue est la peine Que c'est comme de l'alcool Dans son sang, dans ses veines Elle ne se soumet pas Au foutu temps qui passe C'est une fille de joie Qu'aucun flic ne ramasse Ma jeunesse, ma jeunesse Ma jeunesse, ma jeunesse Ma jeunesse est courage Aux murs des lendemains Elle se fout bien des cages Où s'enferme chacun Elle a gardé les yeux De la vie qui pétille Le rire des amoureux Pour une peccadille Et même si certains soirs Elle est mélancolie C'est toujours de l'espoir Qui nourrit sa folie Ma jeunesse, ma jeunesse Ma jeunesse, ma jeunesse Ma jeunesse est comme ça Elle est de toute jeunesse De l'avenir plein les bras Et merde à la sagesse Insoumise et rebelle À la triste évidence Elle envoie dans le ciel Son chant de résistance Parfois elle a mille ans Mais s'engueule et se bat Casque de cheveux blancs Pour partir au combat Ma jeunesse, ma jeunesse Ma jeunesse, ma jeunesse Ma jeunesse, ma jeunesse