Leurs cris affolent nos antennes De façon quasi quotidienne Les sirènes Elles annoncent la venue soudaine De bien vilains croquemitaines Les sirènes Ce sont d'étranges musiciennes Hypnotiques, hallucinogènes Boitant sur deux notes incertaines Voici qu'elles deviennent phénomènes Et par à-coup, par acouphène Donnent l'universelle migraine D'abord diffuses et aériennes Elles se précisent chaque semaine Les sirènes Elles ne sont plus à Andersen Elles ne côtoient plus les baleines Les sirènes Et dans ma nuit européenne Je pense à des nuits plus lointaines À des nuits nord-américaines Des nuits africaines ou syriennes Car le monde entier a fait siennes Leurs chansons sourdes et inhumaines Ah, qu'on les mette en quarantaine Ah, qu'on les balance à la benne Les sirènes Qu'elles deviennent de l'histoire ancienne Qu'elles rengainent enfin leur rengaine Les sirènes Et que la mer redevienne À jamais leur seule gardienne L'unique royaume des sirènes Pour que les vagues les entraînent Et les conduisent en nage indienne Séduire les jolis capitaines Et que la mer redevienne À jamais leur seule gardienne L'unique royaume des sirènes Pour que les vagues les entraînent Et les conduisent en nage indienne Séduire les jolis capitaines Leurs cris affolent nos antennes De façon quasi quotidienne Les sirènes Elles annoncent la venue soudaine De bien vilains croquemitaines Les sirènes