(Alain Bashung/Arnaud Devos/Jean Fauque) S'il suffisait de partir comme un voleur à la tire Rejoindre là-bas les troupeaux de regrets S'il suffisait de s'offrir au premier volcan venu Est-ce aimer? Est-ce aimer? Est-ce une escale en mer Egée? Est-ce un essaim d'abeilles au réveil? S'il suffisait d'orner la douleur d'une plage de silence J'ai pas souffert, j'ai pas suffi. Là où la rouille n'a que faire de la mélancolie. Toi aussi, tu te noieras dans ce désert imbuvable. Toi aussi, tu te perdras dans de beaux draps. S'il suffisait de se refaire une beauté pour retrouver grâce à tes yeux S'il suffisait de se défaire, s'il suffisait de disparaître Est-ce aimer? Est-ce aimer? Est-ce aimer? Est-ce aimer? S'il suffisait d'abolir les écorchures La peine qu'on se donne pour tenir Une à une, triomphent les ruines. Est-ce aimer? Toi aussi, tu trembleras sous la canicule. Varans, sauriens n'en savent rien. Est-ce aimer? Est-ce aimer? Est-ce aimer? Est-ce aimer? Est-ce aimer? Est-ce une escale en mer Egée? Est-ce un essaim d'abeilles au réveil? S'il suffisait de croire les dessous des balançoires.