Juste avant la ruée La razzia prend son souffle dans nos Yeux Car nos mains ne suffisent pas À dérober la grand' plaine Les saumons aux roseaux sauvages Et les hauts plateaux bleus Peuplés d'oiseaux magiques Juste avant la ruée La rage est l'ornement de nos cris Car nos voix ne suffisent pas À dérouter les géants La fièvre et la folie Soulèvent à elles seules Des légions de soupirs Juste avant la ruée Nous sanglotons dans un profond Silence Tant la conquête est longue À nous livrer ses secrets Des milliers de cavaliers Suent de leur effort Pour se tenir bien droit Juste avant la ruée Ils lèvent les yeux au ciel Les baissent sitôt levés Tant le ciel est lourd