En me léchant l'oreille, un chat me donna Le pouvoir de comprendre, le parler des chats J'adoptais leurs petit jeux et leurs étranges coutumes Je léchais mes richelieus et mon costume Je rôdais au cimetière, sous les grands arbres Je passais entre les pierres, entre les marbres Je sautais dans le jardin de la voisine Et je volais du boudin à la cuisine En le léchant l'oreille, un chat me donna Le pouvoir de comprendre, le parler des chats J'aimais bien qu'on me caresse sous le menton Les poutous de sa maîtresse à son chaton Oh, le jolie poisson rouge, le canari Je sautais sur tout c'qui bouge, pauvre souris J'ai fait tout c'que j'ai voulu dans le quartier Bientôt on ne compta plus mes héritiers Au lieu d'me donner du lait, on commença À prétendre qu'il fallait couper le chat Cela me rendait nerveux, pour mes valseuses Car les chats n'en ont qu'un jeu, elles sont précieuses Et voyant dans la détresse son petit chat Mon adorable maîtresse se dépêcha De me lécher l'oreille, et le fraçais remplaça Le pouvoir de comprendre le parler des chats Je cessais mon petit jeu et la bizarre coutume De lécher mes richelieus et mon costume De lécher mes richelieus et mon costume Mais je n'en restais pas moins un chaud lapin