Le ronron de la radio n'intéresse personne À la place du mort, une femme s'abandonne Son homme tient le volant coûte que coûte Sur l'asphalte brûlant de l'autoroute Les enfants, dans la nuit, ont le visage éclairé L'aînée s'est endormie contre la vitre teintée L'été commence à peine, loin des lumières de la ville Ils roulent sur la plaine, calme et tranquille En décor étranger Deux corps étrangers Décor étranger Ils se diront demain "quand même la noce était belle Ils étaient choux, ces gamins qui se roulaient des pelles" Il a servi du champagne aux demoiselles d'honneur Elle cherche son regard dans le rétroviseur Elle voudrait quelque chose de simple et de beau Il se dit que demain, il devra se lever tôt Ils sont minuscules sous l'Étoile du berger Des souvenirs se bousculent Deux corps étrangers Deux corps étrangers Décor étranger Décor étranger ♪ Au loin les gyrophares, des silhouettes s'affairent Il déclenche les warnings, jette un œil à l'arrière Les enfants, dans la nuit, ont le visage éclairé Il roule au ralenti, lumière bleutée Elle lui dit "si tu veux, je prendrai le volant" Il trouve une sortie, s'arrête au milieu des champs Étendue sur le sol sous un quartier de lune Elle nomme les étoiles une par une Deux corps étrangers Des corps allongés Deux corps étrangers Deux corps étrangers Deux corps allongés Deux corps étrangers Deux corps allongés Décor étranger Deux corps allongés Deux corps étrangers Deux corps allongés