Sur tous les rivages du monde Quand les hommes sont embarqués Les filles et les femmes en rondes Prient au bord du sable mouillé À leurs pieds qu'atteignent les vagues Elles jettent des fruits et des fleurs Qui se mêlent aux cheveux des algues Chargés d'espoirs et de couleurs La mer caresse le rivage En lui offrant ses coquillages Et le continent perdu se laisse toucher Par la tiédeur de ses baisers La mer se couche sur le sable Et le continent, incapable De la repousser, consent À être bercé au rythme irritant de ses flancs La mer n'est pas toujours aimante C'est une amoureuse démente Qui hurle à la mort Gémit et pleure et puis s'endort