Si le temps nous fait défaut Que tout à coup ça sonne faux Si nos murs te donnent trop de réconfort Si bien que tu es dans un château fort Si ma jalousie naissante Pousse comme du lierre rampant Sur un domaine que je crois mien Et qu'à force de m'inquiéter demain tu cueilles une fleur différente Tu croques dans une chair haletante Que ça fait des mois que tu te retiens Pire des années tu es un homme bien Si j'ondule plus ma croupe De cette manière qui te rend fou Celle qui t'envoie le frisson Celle où l'on souffle à l'unisson Si j'ai plus cette rage de vaincre Ou juste assez pour les gamins Si notre deuxième chien est mort et qu'on n'en prendra pas encore Si on voulait faire le tour du monde Qu'on a fait le tour de notre maison On aura quand même planté des arbres Si même eux te rendent malade Alors viens, Là où tant de fois tu auras soufflé Viens, Là où tant de fois tu auras chialé Si je te serre moins dans mes bras depuis Plusieurs années déjà dans ce quotidien rassurant Et que tu te sens transparent Si sans trop savoir comment On sait plus se parler comme avant Si les années nous ont volé Notre liberté de s'exprimer Et surtout avant mon amour Que ce pointe ce maudit jour Où le respect se transforme en Mépris et qu'on sait plus ce qui nous unit Alors viens, Là où tant de fois tu auras soufflé Viens, Là où tant de fois tu auras chialé Raconte moi tes rêves les plus sales tes jours les Plus longs les plus pâles tes fantasmes oppressants Tes fantômes vacants Parle moi de son cul tout rose De ses formes si grandioses Parle moi des détails Je veux savoir si ça vaut notre muraille et si tu as jamais succombé Si tu as jamais vraiment regardé Je suis sûre que tu es toujours séduisant Plus encore qu'il y a 20 ans Dis moi tes pensées regrettables tes désirs jetables Viens te blottir sous mes yeux ridés dis moi où tu voudrais aller Alors viens, Là où tant de fois tu auras soufflé Viens, Là où tant de fois tu auras chialé Viens, regarde tout ça, assieds toi, tu vois Notre vie, Nos gamins, les échos, les chemins Qu'on a tracé sans fléchir Sans la peur de construire Viens regarde moi Je suis ta femme et je suis là Par cet écrit, j'ai promis j'ai dis oui Imagine, imagine qu'on ait réussi