T'as deux seins qu'on dessine sur des cahiers d'école, Deux trop jolis soleils pour porter l'auréole, Tu es belle. T'as un dos qu'on caresse comme un nid de velours, T'as deux os sur les hanches pour accrocher l'amour. T'as deux seins qu'on macère dans des nuits de farine, Un crétin qu'on libère, un raisin qu'on butine, Qui ruisselle. T'as ces hauts qu'on soulève pour y trouver l'envie, Et ce bas que j'enlève, pour éveiller la nuit. T'as deux seins accrochés à la droite de dieu, Et tes lèvres me livrent d'un air généreux, Mon amour. Et pourtant dès le jour je me dois l'infortuné, D'oublier le mensonge de ton corps soulagé. A la belle inconnue Musique d'Astor Piazzola Paroles d'André Lavaud Tu ne m'attendais pas Quand j'étais déjà en secret dans le cur de tes bras Je m'apeurais alors Quand auprès de toi je brûlais si fort Oui mais je sais Que la fin du jour Compte en moi les tours Du temps perdu. Je me voyais déjà Enserrer tes seins, Tout mon corps, Dans le feu de tes reins Je m'inventais pour clore D'éclatant refrains, qui veillent encore Car je le sais La belle inconnue Aux plaisirs perdus Ne s'offre pas.