Je crache mes mots plus vite que je les mâche, lâche le morceau, évite qu'il m'écrase. Je brasse de l'air chaud. Acide dans mes phrases, sincère dans mes frasques, j'essaie de trouver ma place. Je me perds, je me bats. Si je pouvais déjà, limiter les dégâts, garder l'espoir tant qu'il y en a, ne pas perdre la foi. Utopiste toujours, si mon cur est violent voit le monde qui l'entoure. On court après le temps sans savoir s'il existe, en retour, on attend un dernier tour de piste. On s'y perd, on se noie. Si l'on pouvait déjà élever le débat, garder l'espoir tant qu'il y en a, on a encore le choix. Aucun miracle dans vos chemins de croix. Arrêtez le spectacle, je ne me reconnais pas. Par mes peurs, mes reproches, déphasé, de toutes mes forces, je m'accroche. Je sais que je ne pourrai plus jamais avancer, la tête baissée, les poings serrés dans mes poches. Alors même si j'ai tort, laissez-moi le droit de croire encore que tout n'est pas fini même si ça pue la mort. Même si j'ai tort. Dans le trouble qui nous inonde de ses idées nauséabondes, je vois trot de gens se morfondre, en attendant la fin du monde. Je n'ai pas dit mon dernier mot. Il n'est de bonheur résigné. Vous pouvez me maudire, me coucher ventre à terre, me tuer ou même pire mais jamais me faire taire. Jamais!