C'était une journée d'enfer Il n'y avait plus qu'à s'enfuir Trop plein de foutu par terre Trop peu de qui va sans dire J'ai décoré ma vaisselle Avec un goût de poubelles Chez moi C'était une journée d'enfer Briser de l'homme à l'animal Un de ces jours à se faire Un moral de sous-sol sale J'ai enroulé à la pelle Mes déboires de demoiselles Cent fois Une de ces journées qu'on perd Et les passants dans les rues Apprivoisés à se taire Un parfum de déjà-vu J'ai abouti sur la plage En compagnie d'un café au pied d'un nuage Sombre et à ne pas s'en faire Quand le sourire vient à manquer C'était une journée d'enfer Un cri brûlant sur le quai Vite fait d'arracher les pages Sucré l'azur à l'allure ne scintillant plus Une de ces parties qu'on perd Quand les matins tiennent à mourir Les amis tombent en poussière Hier parlait d'avenir J'ai fracassé ma vaisselle Au fond d'un fond de ruelle Sans chat C'est la nuit, toute la nuit Qu'il me faut des paradis C'est la nuit, toutes les nuits Je me défonce à l'oubli À cœur ouvert aux chahuts Avant que l'aube-chagrin me trouve perdu Devant l'ennui je m'enchaîne au paradis À trafiquer mes taudis Et oui mais, le oui mais Ma cervelle chauffe un taxi Voilà qu'elle frappe à ma porte L'heure infirmière qui me porte En omni somnifères Ses omni somnifères Encore un jour d'enfer