Mais bon sang, que c'est dur De nos jours, je vous jure De manger à sa faim Avec tout ce qui court Dans les veines de l'amour Bien souvent je m'abstiens Je me souviens du temps Où le premier cou tendre Faisait très bien l'affaire Jeune fille ou jeune homme Ils étaient pour ma pomme Sur les grandes artères Moi qui déteste les toasts Qu'un inconnu m'accoste Je file au baccara Je me mêle à vos fêtes Pour la comtesse refaite Qui me sustentera Nous n'sortons que la nuit Quand les regards pressants De tous les bien-pensants Sont encore endormis Dans les bals au château Sous les loups, sans mentir Faut compter au bas-mot Pour trois vamps un vampire Derrière des glaces sans tain Je repère le mondain Au boudoir, le boudin Qui offrira son cou Et son corps en dessous À mes crocs, ou aux miens Dis, quelle noce feras-tu La semaine prochaine? Y a deux mariages princiers Oh moi, les mariages, ça me tue Je préfère les baptêmes On boit peu, mais bien frais Ça fait cent ans ce soir Qu'on vit dans ce manoir Tout près de l'océan Je rêvais d'Atlantide Moi d'une bonne carotide À me mettre sous la dent Nous n'sortons que la nuit Quand les regards pressants De tous les bien-pensants Sont encore endormis Dans les bals au château Sous les loups, sans mentir Faut compter au bas-mot Pour trois vamps un vampire Est-ce le vent du désir Qui tend la voile de mon navire Et souffle à mon oreille? Il y a des vents pires T'as de la veine, j'aspire Toujours à ton éveil Suis-moi aux bacchanales Je te vois rire sous cape Au bord du grand canal En attrapant la mienne Et buvons, sexe en sus Un sang riche comme Rhésus