Par un matin de mal de chien Pour certains qui perdent leur sang D'autres vont bouffer deux croissants Et feuilleter leur quotidien D'autres font marcher des sirènes Simplement pour sauver quelqu'un Par un matin de mal de chien Simplement quelqu'un qu'on emmène Je pensais pas que j'aimais mon papa Au point d'écrire une chanson tendre Pour lui dire que ça peut attendre Qu'il peut partir une autre fois Je pensais pas que j'aimais mon papa Au point d'aimer les ambulances Les infirmières et les silences De nos visites faites à mi-voix Dans les couloirs de l'hôpital Un ami, fils d'un autre père D'un autre monsieur qu'on opère Dont le sort est aussi brutal On frôle un peu la tragédie On se dit quelques mots banals Dans les couloirs de l'hôpital On est là pour croire à la vie Je pensais pas que j'aimais mon papa Au point d'écrire une chanson tendre Pour lui dire que ça peut attendre Qu'il peut partir une autre fois Je pensais pas que j'aimais mon papa Au point d'aimer les ambulances Les infirmières et les silences De nos visites faites à mi-voix Je venais pour le voir guérir À peu près deux fois par semaine J'avais la joie, d'autres la peine D'être là plutôt pour mourir Ou pour voir mourir un des leurs Dans ces couloirs sentant la cire Je venais pour le voir guérir Et croiser d'autres gens en pleurs Je pensais pas que j'aimais mon papa Au point d'écrire une chanson tendre Pour lui dire que ça peut attendre Qu'il peut partir une autre fois Je pensais pas que j'aimais mon papa Au point d'aimer les ambulances Les infirmières et les silences De nos visites faites à mi-voix