Je n'verrai jamais les vagues Comme Kelly Slater Je n'mènerai jamais le jeu Comme Tony Parker Mais chaque fois je replonge Les golfes clairs que je longe Aux lueurs crépusculaires J'en ai peur Je n'aurai jamais la plume D'un Arthur Miller Ni même la classe des costumes De Simon Baker L'été indien se prolonge À chaque marée j'y songe C'est ici qu'est la lumière La douceur Et je n'irai pas refaire Le tour de la ville endormie Juste pour te plaire Et me glisser dans ton lit Tu cours et tu pestes Moi je fais la sieste Viens, le soleil brille encore Et ça ressemble au paradis Je n'verrai jamais les vagues Comme Kelly Slater Je n't'offrirai pas une tour Comme un Rockfeller Mais j'ai un ciel sans nuages Des sous-bois et des rivages Du haut de mon belvédère Des couleurs Je ne serai jamais si fort Que Teddy Riner Je ne te promets pas la lune J'suis pas un hardeur Au milieu des lauriers roses C'est là que je me repose Et que je peux prendre un peu De hauteur Et je n'irai pas refaire Le tour de la ville endormie Juste pour te plaire Et me glisser dans ton lit Tu cours et tu pestes Moi je fais la sieste Viens, le soleil brille encore Et ça ressemble au paradis Quand tu contestes Prends du citron le zeste Mets du zen dans tes gestes Mène ce jeu de haine Que tu adores Et fais-le sans effort Ce manifeste que tu laisses Aux abysses, aux Abbesses Comme une longue traîne C'est du benzène Qui s'évapore C'est ton réveil qui sonne encore Tu avais besoin d'hellébore D'un peu de bleu qui décolore De canopée, de sables d'or Et l'envol des oiseaux de nuit On n'est pas pressé, tu sais La langueur est divine J'ai mis "A man needs a maid" Sur la platine Et je n'irai pas refaire Le tour de la ville endormie Juste pour te plaire Et me glisser dans ton lit Tu cours et tu pestes Moi je fais la sieste Viens, le soleil brille encore Et ça ressemble au paradis, ici