Mon âme est quiète car dans la nuit Lueur inquiète je vois qui luit Le phare du Pic de la Mort Indiquant sur la mer obscure La route des navires Dors, passagers et puis, n'aie cure Car tu arriveras au port La nuit est froide mais tout là-haut L'officier roide dans son manteau L'oeil aux aguets, l'esprit tendu Par delà immensité sombre Cherche le danger inconnu Qui peut surgir de la pénombre Mais tu arriveras au port Courbant l'échine sur le charbon Dans la machine les outils font Vingt fois le même mouvement Pour alimenter les chaudière Et le navire lentement Traverseras la mer entière Oui tu arriveras au port Dans le sillage du paquebot Comme une image flotte sur l'eau La forme blanche blanche d'un noyé Au long visage grimaçant Par le remous soudain ployé Il replonge dans le néant Jamais il ne verra le port...