Ses yeux reflètent l'habitude, qu'elle a de se faire oublier Et le gris de la solitude fait parti de son mobilier Ses cheveux frisent la tristesse De son visage qui s'éteint Au long des printemps qui se pressent Autour de son corps mal étreint Mais le soir dans son lit, elle rêve D'un conte de fée qui lui dit Que son miroir lui a menti Qu'elle est moins laide que jolie Qu'un jour son prince à elle, viendra Que tendrement, il lui dira: Tu n'es pas laide Regarde moi Tu n'es pas laide Regarde toi Les mannequins dans les vitrines Dont la beauté est un métier S'amusent de ce bleu "chagrine" Qui l'habille de la tête aux pieds Elle ne connait que la semaine Pour colorier la vérité De ses dimanches qu'elle traine Derrière son coeur inhabité Mais le soir, dans son lit, elle rêve D'un conte de fée qui lui dit Que son miroir lui a menti Qu'elle est moins laide que jolie Qu'un jour son prince à elle viendra Que tendrement il lui dira: Tu n'es pas laide Regarde moi Tu n'es pas laide Regarde toi Son confident de tous les jours N'est qu'un carnet dont les spirales Savent qu'elle a parlé d'amour En dernière page dans un journal: Jeune fille seule, pas très jolie En quarantaine de tendresse Partagerait sa vie, ses nuits Avec compagnon de détresse Elle se seoit dans son lit Elle vit un conte de fée Qui lui dit, tout en la prenant dans ses bras Tu n'es pas laide Regarde moi Tu n'es pas laide Regarde moi Tu n'es pas laide Regarde toi