Il caressait sans cesse mes chevilles mes poignées Comme tu changeais d'adresse, m'envoyait un billet Rendez-vous à cinq heures hôtel des quatre malheurs En attendant ce moment, les secondes devenaient des heures Je grimpait l'escalier menant jusqu'à sa chambre Des flammes au coin des yeux le cœur prêt à se rendre La cheminée de marbre la baignoire en faillance Par la fenêtre un arbre ses mains qui recommencent A caresser sans cesse mes chevilles mes poignées Je suis dans son décor posée comme un objet Tout son cérémonial me fait du bien du mal Jusqu'à cette petite mort dans son regard métal Who oh who oh Le malheur d'avoir faim et celui d'avoir froid De n'jamais être aimée de n'pas savoir donner Ce sont là les malheurs de cet hôtel secret Ceux qui creveront de peur nous laissent le cœur défait Il caressait sans cesse mes chevilles mes poignées Je suis dans son décor posée comme un objet Tout son cérémonial me fait du bien du mal Jusqu'à cette petite mort dans son regard métal Who oh who oh Caressera-t-il toujours mes chevilles mes poignées? Me voilà sans secours une ombre sur un quai Celui que bien plus tard ou peut-être jamais Qu'alors je comprendrai, qu'alors je comprendrai Chevilles et poignées