Paraît qu'elle dort sur une branche Tout en haut du séquoia Qu'elle ne se nourrit que d'oranges Et des livres de Kafka Paraît que sa peau est si blanche Qu'elle aveugle les colombes Que son sourire est plus étrange Que celui de la Joconde Pauvre Élise Elle est figée dans l'histoire qu'on a racontée sur elle Pauvre Élise Elle s'est couchée dans le noir sur le lit de l'arc-en-ciel Paraît que lorsqu'on l'embrasse Elle aurait un goût de pomme Comme si des morceaux de glace Avaient trempé dans le rhum Il paraît qu'elle est un ciel Qui n'a jamais vu de soleil Qu'elle aime tellement le miel Qu'elle en dévore les abeilles Pauvre Élise Elle est figée dans l'histoire qu'on a racontée sur elle Pauvre Élise Elle s'est couchée dans le noir sur le lit de l'arc-en-ciel Pauvre Élise Elle va finir par y voir une vie accidentelle Il paraît qu'elle interfère Dans les rêves des suicidaires Qu'elle était d'abord entrée Par les cauchemars des suicidés Pauvre Élise