Je vis dans une grande maison pas de toit Des millions de portes qui ne s'ouvrent pas pour moi Pas de coussin, pas de couverture Je me plie en courbature Je marche dans les corridors du vent Sur les trottoirs de la ville Entre les plaintes du ciment Dans les couloirs de mon asile Le salaire de mon péché, c'est l'enfer Le paradis n'existe que pour les autres Le pire de mon calvaire c'est l'hiver Les cages n'existent pas que pour les fauves Un bibelot dans le décor de Montréal Je m'illumine à l'ombre des fanals Y'a pas de mirage dans les claques des orages Les vitrines reconnaissent même plus mon visage Ça tombe il pleut des cordes Je peux pas me prendre après, leur tendre la main J'ai jamais vu d'arc-en-ciel Hydro est pas pluggé sur le ciel Le salaire de mon péché, c'est l'enfer Le paradis n'existe que pour les autres Le pire de mon calvaire c'est l'hiver Les cages n'existent pas que pour les fauves