Je l'ai vu passer tout à l'heure Il portait un bouquet de fleurs, Ses cheveux sont un peu plus gris Qu'à l'époque la guerre d'Algérie, J'ai lu dans le bleu de ses yeux Le message des gens malheureux, Et son imperméable vert transpirait Des odeurs de guerre. Je me suis approché de lui il m'a reconnu m'a sourit. Je lui est dit qu'est ce que tu deviens Il m'a répondu j'en sais rien. Je vis au porte de l'enfer mène ma vie de loup de guerre. J'ai comme meilleur ami un missile katiouschka Posé près de mon lit un fusil d'assaut chinois J'ai sous mon oreiller des grenades quadrillées Fixé à mon mollet un couteau à lancer, Les images defiles et je vois des enfants Qui cours dans une ville éclaboussée de sang, Je vis au porte de l'enfer, mène ma vie de loup de guerre. Pour comprendre ce qu'il m'a dit faudrait connaître un peu sa vie, Savoir qu'il y a 20 ans de ça il était officier paras, Il n'a jamais voulu renier le serment qu'on lui fit donner, Après la prison la misère, c'est devenu un loup de guerre. Il est parti ce battre au frontières du biaffra, C'est battu au Yémen et puis au kavinka, Puis se fût l'Angola et le sud du Soudan, Le Benin les Comores et toujours le Liban, Et reviennent les villes reviennent les enfants Qui courent sous une pluie de bombes et de sang, Il vit au porte de l'enfer mène sa vie de loup de guerre, Il vit au porte de l'enfer mène sa vie De loup de guerre guerre, guerre guerre.