Au rythme de mes pas vagabonds La route est devenue pérégrinations Je ne sais plus si l'asphalte a gagné Face au pèlerin aux souliers fatigués Ou bien si ce sont mes pieds, en vain à l'arpenter Qui ont fini par l'user A ne réciter que des psaumes restés lettres mortes J'ai fini par n'ouvrir que de lourdes portes Qui menaient à nuls chemins mais à des déserts J'implore pénitence Las de mes errances Et la peur d'assumer me fait vous réclamer Une énième occasion pour moi d'échouer De guerre lasse, j'ai voulu tuer la bête blessée En oubliant qu'une blessure pouvait se panser De guerre lasse, j'ai ravalé tous mes sanglots En voyant que les larmes sèchent moins vite que le sang Et je suis fatigué de me pardonner Vos dernières chances pour encore une fois rater Sur le trône d'un royaume A la hampe sans drapeau Je ne mords la main nourricière Je la ronge jusqu'aux os