Minuit et quart. Il commence à se faire tard. La température est parfaite. Les rues sont désertes. Ni plus ni moins qu'un paradis urbain. J'ai trouvé mon asile ici, au centre-ville La terre tourne et tourne sous mes roues Même si je suis pas vraiment dans mon assiette Quand je flotte au dessus de ce monde de fous Je me sens comme sur... Une autre planète, dans une réalité abstraite Où c'est plus nécessaire d'être un adulte à part entière Je file à fond de train sous les étoiles de juillet Laissant glisser mes mains sur le pavé johannais La terre tourne et tourne sous mes roues Même si je suis pas vraiment dans mon assiette Quand je flotte au dessus de ce monde de fous Ça va comme sur des roulettes C'est comme de mettre la vie sur pause Quand j'en ai fait une overdose Je m'accroche à ma planche de salut Et je prends d'assaut les rues Toujours plus vite, toujours plus vite, toujours plus... Plus d'amertume. Les regrets volent au vent Pendant que les vagues de bitume me propulsent vers l'avant La semelle usée mais le coeur léger Tout à coup les soucis d'hier sont déjà loin derrière La terre tourne et tourne sous mes roues J'ai l'impression d'être invincible Quand je flotte au dessus de ce monde de fous M'arrêter, c'est impossible C'est comme de mettre la vie sur pause Quand j'en ai fait une overdose Je m'accroche à ma planche de salut Et je prends d'assault les rues Je prends une grande respiration, je me mets all-in Toujours plus fortes, les sensations, l'adrénaline Je descends la pente sans porter de casque Je prends le virage un peu trop vite Je perds le contrôle, je me pète la face Mauvaise idée après une cuite Les os brisés, le visage en sang Incapable de me lever tellement j'ai mal Les habitudes juvéniles d'un gars de trente ans Je termine ma course à l'hôpital