Toi qui n'avais connu pour seule tristesse Que des amourettes de printemps Des ballons crevés par le vent Des erreurs de jeunesse Tes souvenirs s'emboîtent Et toi tu les enterres Pour qu'ils s'endorment loin de toi Dans un grand cimetière Toi qui n'avais connu pour seule joie Que des satisfactions éthérées Des hymnes de pays étrangers Que tu chantais sans voix Tu cherches dans le monde Le pays des merveilles Qui semble naître à chaque seconde Où tu trouves le sommeil Tes idéaux se fendent Sous des lames aiguisées Et les jours qui passent te rendent Comme fou à lier Mais un beau jour, oui, tu te souviendras Qu'il n'y a de tracas Que dans ton cœur qui vagabonde Comme l'oiseau dans les bois