Hé, j'me sens impuissante Petite goutte dans l'océan Si vaste est l'espace, qu'on s'est comme perdus dans ses méandres Aspirés par le néant On a vu le poison se répandre On l'a vu quand on était mômes Chez l'autre, l'incarne-t-on maintenant qu'on est grand Mélancolie des temps modernes Y a qu'des nœuds dans nos racines Un pic, un vide éternel Qui se donne raison à chaque fois que l'on vacille Ils sont morts nos modèles Qui croire, depuis petits on nous bassine Assis, ainsi sous le bûcher de nos rêves Balafrés car nos larmes sont de l'acide Ne pleure pas le passé, non L'éphémère est un film (un film) S'accrocher à ce qui a été Est ce qui nous a rendu infirmes Ils disent voir clair mais l'avenir a minci Y a plus de retour en arrière Le château de sable ne tient qu'à un fil Ils disent que la vie est une barrière Même lorsque l'on insiste Ils disent que je sacrifie ma carrière Moi je dis que je préserve mes principes Diront que l'oiseau n'a pas d'ailes Aveugles jusqu'à être racistes Clamant Dieu, incarnant son blasphème Te répliquant que le monde est ainsi Alors partout ça s'indigne et rébellion Comme un rayon de soleil qui nous crie Qu'on est en vie et qu'on est des millions L'esprit libre a surgit dans la ville pour sortir du silence. Munit du noble courage de celui qui n'a Plus rien à perdre en criant délivrance Petite terre, petite France Tu es si belle quand tu défends La liberté des plus faibles Contre la violence des plus grands Les plus grands veulent te convaincre Mais ils t'écrasent lorsque tu trembles Le soleil brille pour tous Que les rois de ce monde en prennent l'exemple La douleur nous éventre Si on ne transmute rien Le cœur devient puissant seulement s'il relié au creux d'une main Le vieux monde parti en cendre Partira, je l'ai vu de loin On enlèvera nos pierres De leur édifice et les pavés du chemin La vie est un mouvement éternel L'inertie, c'est la mort Je vis chaque journée comme la dernière Car chaque jour elle se rapproche Enfant de la Terre Mère Oui on vaincra le sale sort En face de leur mensonge de pierre De leur violence, faudra que l'on soit fort