Je vois les colombes se déplumer Ou les plus grands ont jeté l'encre Leurs souvenirs sur des bouées Y a plus de saisons, c'est tous les jours l'automne Et nos pages blanches se ramassent à la pelle comme ces feuilles mortes V'là le temps qui passe, voici les vies qui s'écrivent Et derrières ces grillages l'éducation se détruit Où ils enterrent nos savoirs et nos bohèmes Pose une rose au cimetière des poètes Pourquoi laisser mourir un art À l'heure ou le savoir est une arme Où les poètes me font du charme avec des sourires et des larmes d'encre De l'encre posée sur de belle feuilles blanches Blanche comme cet hiver Dans un igloo, mes premières lignes dansent Je danse sous une pluie de rimes interminables J'ai jeté l'imperméable pour un plaisir inoubliable J'aime faire danser ma plume, escalader les dunes de rimes Voyager pour jeter l'ancre dans la plus belle des îles Nos poésies se dessinent avec des chiffres et des lettres Un poète passionné écrit des kilomètres J'écris pour panser les blessures intérieures J'ai trop la joie pour laisser s'exprimer mes peines extérieures Alors j'écris pour me révolter, j'écris pour m'évader J'écris des lignes de vers, alors j'écris ma liberté de penser Sur toutes les feuilles mortes avec un cœur énorme Regarde, y a toujours un soleil caché derrière un coin sombre Je vois les colombes se déplumer Ou les plus grands ont jeté l'encre Leurs souvenirs sur des bouées Y a plus de saisons, c'est tous les jours l'automne Et nos pages blanches se ramassent à la pelle comme ces feuilles mortes V'là le temps qui passe, voici les vies qui s'écrivent Et derrières ces grillages l'éducation se détruit Où ils enterrent nos savoirs et nos bohèmes Pose une rose au cimetière des poètes Laisse-moi t'expliquer, le peuple ne veut plus rien savoir Ils pensent qu'on inventa le feu avec un briquet Ils pensent peu, le cerveau lobotomisé Aujourd'hui on apprend à vivre, à respirer avec la télé Regarde sur chaque tombe, y a des chrysanthèmes dessinées à l'encre vide Je balaye toutes les feuilles qui tombent L'encre coule sous les caniveaux Hier encore un poète s'est coupé les veines avec son stylo La planète clique sur internet pour être célèbre Tous les jours ou presque j'enterre des textes dans un autre cortège funèbre Quand vient le soir, l'inspiration en deuil, vêtu de noir Regarde-moi, j'ai jamais vu un mouton qui aboie c'est vrai C'est vrai, le savoir est une armée Tous ces cercueils sont remplis de balles La liberté est en larme, elle pleure inconsolable Elle meurt de solitude de peur qu'on l'oublie Qu'on ne sache plus l'écrire Le cœur n'arrive plus à se battre La poésie est un fantôme, un esprit qui se cache Au bar des rimes disparues, un dernier verre, une dernière plume Ivre de peine, Pierrot s'est pendu au clair de lune Je vois les colombes se déplumer Ou les plus grands ont jeté l'encre Leurs souvenirs sur des bouées Y a plus de saisons, c'est tous les jours l'automne Et nos pages blanches se ramassent à la pelle comme ces feuilles mortes V'là le temps qui passe, voici les vies qui s'écrivent Et derrières ces grillages l'éducation se détruit Où ils enterrent nos savoirs et nos bohèmes Pose une rose au cimetière des poètes Plus le savoir se vide, plus les cercueils se remplissent Redonnons vie à tout ce que l'on écrit On peut fleurir le cimetière des poètes Cimetière des poètes, le cimetière des poètes Le cimetière des poètes, le cimetière des poètes