De vagues regards se croisent sans jamais se toucher; Et dans le flot des mots, d'un matériau si léger, La solitude est perceptible. Nos chemins trop épais ont recouverts Les dernières chances de voir germer Les situations que l'on aurait pu vivre. Des corps affamés et des âmes vidées Se croisent dans ces paysages sinistrés Sous des ciels pluvieux... Sous des ciels houleux... Cette Histoire restera sans suite. A force de se mentir, De singer les sourires, Se découvrent les rouages D'une immense mascarade. A force de mentir, À force de consentir Et de feindre l'innocence, On ne saura même plus où est la vérité. A force de défier, À force de soupçonner, Et de jouer l'indifférence, On ne saura même plus à qui se fier. Dans ce paysage sinistré Dansent les ombres de nos corps affamés Et remplis de regrets. A force de mentir, À force de consentir, De feindre l'innocence, Et de jouer l'indifférence... A court de forces, à court d'idées à confronter, J'entrevois la fin de cette Histoire.