Le grand chevalier du cœur de Paris Se rappelait plus du goût des prairies Il faisait la guerre avec ses amis Dedans la fumée, dedans les métros Dessus les pavés, dedans les bistrots Il ne savait pas qu'il en était saoûl Il ne savait pas qu'il dormait debout Paris le tenait par la peau du cou Ah, les pommiers doux Rondes et ritournelles J'ai pas peur des loups Chantonnait la belle Ils ne sont pas méchants Avec les enfants Qu'ont le cœur fidèle Et les genoux blancs Sous un pommier doux, il l'a retrouvée Croisant le soleil avec la rosée Vivent les chansons pour les bien-aimées Je me souviens d'elle au sang de velours Elle avait des mains qui parlaient d'amour Et tressait l'argile avec les nuages Et pressait le vent contre son visage Pour en exprimer l'huile des voyages Ah, les pommiers doux Rondes et ritournelles J'ai pas peur des loups Chantonnait la belle Ils ne sont pas méchants Avec les enfants Qu'ont le cœur fidèle Et les genoux blancs Adieu mon Paris, dit le chevalier J'ai dormi cent ans, debout sans manger Les pommes d'argent de mes doux pommiers Alors le village a crié si fort Que toutes les filles ont couru dehors Mais le chevalier n'a salué qu'elle Au sang de velours, au cœur tant fidèle Chevalier fera la guerre en dentelles Ah, les pommiers doux Rondes et ritournelles J'ai pas peur des loups Chantonnait la belle Ils ne sont pas méchants Avec les enfants Qu'ont le cœur fidèle Et les genoux blancs