J'étais à toi peut-être avant de t'avoir vu Ma vie, en se formant, fut promise à la tienne Ton nom m'en avertit par un trouble imprévu Ton âme s'y cachait pour éveiller la mienne Je l'entendis un jour, et je perdis la voix Je l'écoutai longtemps, j'oubliai de répondre Mon être avec le tien venait de se confondre Je crus qu'on m'appelait pour la première fois Ta voix me fit pâlir, et mes yeux se baissèrent Dans un regard muet nos âmes s'embrassèrent Au fond de ce regard ton nom se révéla Et sans le demander j'avais dit: le voilà! Savais-tu ce prodige? Eh bien, sans te connaître J'ai deviné par lui mon amant et mon maître Et je le reconnus dans tes premiers accents Quand tu vins éclairer mes beaux jours languissants Dès lors il ressaisit mon oreille étonnée Elle y devint soumise, elle y fut enchaînée J'exprimais par lui seul mes plus doux sentiments Je l'unissais au mien pour signer mes serments C'est lui qui me caresse et que mon cœur respire Nom chéri! nom charmant! oracle de mon sort! Hélas! que tu me plais, que ta grâce me touche! Comme un dernier baiser tu fermeras ma bouche Ta voix me fit pâlir, et mes yeux se baissèrent Dans un regard muet nos âmes s'embrassèrent Au fond de ce regard ton nom se révéla Et sans le demander j'avais dit: le voilà! C'est lui qui me caresse et que mon cœur respire Nom chéri! nom charmant! oracle de mon sort! Hélas! que tu me plais, que ta grâce me touche! Comme un dernier baiser tu fermeras ma bouche