Connaissez-vous des lavandières Comme on en voit au Portugal Surtout celles de la rivière De la ville de Setúbal Ça n'est vraiment pas des lavoirs Où elles lavent, mais des volières Il faut les entendre et les voir Rythmer leurs chants de leurs battoirs Tant qu'y aura du linge à laver On boira de la Manzanilla Tant qu'y aura du linge à laver Des hommes on pourra se passer Et tape, et tape, avec ton battoir Et tape, et tape Quand un homme s'approche d'elles Surtout s'il est jeune et bien fait Aussitôt glissent leurs bretelles De leurs épaules dénudées Oui, mais si c'est un va-nu-pieds Ou bien même quelque vieil hidalgo Elles s'amusent à le mouiller En chantant d'une voix érayée Tant qu'y aura du linge à laver On boira de la Manzanilla Tant qu'y aura du linge à laver Des hommes on pourra se passer Et tape, et tape, avec ton battoire Et tape, et tape Le soir venu les lavandières S'en vont avec leur linge blanc Il faut voir leurs silhouettes fières Se détacher dans le couchant Sur la tête leur panier posé Tant avec des gestes antiques On entend doucement s'éloigner Leurs refrains et leurs pas feutrés Tant qu'y aura du linge à laver On boira de la Manzanilla Tant qu'y aura du linge à laver Des hommes on pourra se passer Et tape, et tape, avec ton battoir Et tape, et tape Et tape, et tape, avec ton battoir Et tape, et tape