Sous le soleil d'Afrique. On m'appell' l'Africain Je n'crains pas les moustiques Qui restent sur leur fin L'hippopotame adulte Se fige en me voyant Dans la forêt inculte Les fauv's sont défaillants Dans la brousse Dès qu'ils me sent'nt à leurs trousses Je leur donn'la frousse Et lorsque je tousse Ils s'enfuient en douce Sans se retourner Dans la Brousse Leurs babines se retroussent De peur ils se poussent Moi, de joie je glousse Riant à leur nez Dans la brousse Quand le tam-tam fait rage Les noirs sort'nt en tremblant Des cas's de leur village Pour voir leur frère blanc Les plus belles négresses Me font tout's les yeux doux Et par délicatesse M'appellent leur roudoudou Dans la brousse Elles sont tout's à mes trousses Qu'ell's soient noires ou rousses Près des jeunes pousses Elle se trémoussent J'peux pas les freiner Dans la brousse Leurs babines se retroussent Tandis qu'ell's se poussent Moi, de joie, je glousse Riant à leur nez Dans la brousse La plus grande paillote Abrit' le grand sorcier C'n'est pas de la gnognote Auprès des noirs guerriers Il porte à l'ordinaire Dans le nez comm'gri gri Les tibias d'son grand'père Pour chasser les esprits Dans la brousse Il est toujours à leurs trousses Il leur fich'la frousse Par des flammes rousses Qu'il avale en douce En guis'de dîner Dans la brousse Ses babines se retroussent Tandis qu'il s'trémousse Moi, de joie, je glousse Riant à son nez Dans la brousse