La nuit fait tourner son disque de vinyle Et sous les sillons bleus Les passants se pressent, je vois valser la ville Moi qui valse si peu À petits pas pressés les gens, les gens Qui vont à l'essentiel comme on va au néant Qu'il est doux de se perdre dans les pensées Plutôt que dans la vie Se mélangent les craquements réguliers De l'âme et de la nuit Et je danse avec toi, à peine un peu Je suis à d'autres toits, je suis à d'autres jeux Pour tromper l'ennui, j'aiguise lentement La lame d'un poème Au matin sans bruit, je la planterai dans Ton beau visage blême Au lever du saphir s'achève, s'achève Le dernier sillon bleu, comme la fin d'un rêve Le dernier sillon bleu, comme la fin d'un rêve Le dernier sillon bleu, comme la fin d'un rêve