Il faisait froid Je marchais dans les landes, ici-bas Que dire? sinon qu'elle ne se cachait pas, Elle était bien là Depuis des lustres, Je venais la guetter, en émoi Qu'elle approche, qu'elle vienne jusqu'à moi, Un jour à petits pas Tu marches dans l'herbe tu cours dans les champs Tu lèves, superbe, tes yeux au levant Parfois tu t'égares, au fil des bois Pendant ce temps, la biche, tu es aux abois Ma belle biche, je t'attraperai C'est sûr, un beau jour Pas pour te tuer, non, Je t'attraperai d'amour Et pour toujours Tu es la seule à me parler, Même si parler tu n'sais pas J'entends encore si loin ta voix, Tu brames tout bas Parfois ma biche, pour toi, il arrive que j'aie peur Il y a tant de sordides chasseurs Pour notre malheur Oh, pourvu, pourvu... Qu'il ne t'arrive pas le moindre aléa Sinon avec mon grand coutelas, Je les saignerai tous, pour toi. Ma douce biche, Appeler ça de l'amour serait faux C'est encore plus riche, plus beau. Mais je n'ai pas de mot