Dix-huit grèves de poubelles Que j'traîne dans l'quartier Jamais vu plus belle qu'elle Dans la cité Les serveuses du milk-bar Ou du Banana Qu'on dépiaute dans le noir Au cinéma C'est des trucs pour la toux Des pastilles, des cachous Bonbons d'machines à sous Mais elle pas du tout Une super nana Une super nana Une super nana Une super nana Tous les jours je footballe Des boîtes de ron-ron Et, comme ces boîtes de tôle Je tourne en rond Quand j'la pêche à la ligne Du haut d'mon balcon Elle m'emmène dans l'parking Et sur l'béton C'est l'Brésil pour mille balles Et j'crawle dans l'pentothal J'touche le fond de mes palmes D'la neige, du napalm Une super nana Une super nana Une super nana Une super nana J'habite en haut d'cette tour La dernière du bloc Ma fenêtre est bien haute pour L'bacille de Koch Par-delà les antennes Au d'ssus du cynodrome Des traînées d'kérozène Il y a cette môme Elle marche parmi les détritus On dirait, comme sur les prospectus Ces filles allongées à l'ombre des cactus Tu vois c'que j'veux dire et pourtant c'est juste Une super nana Une super nana Une super nana Une super nana Une super nana Une super nana Une super nana Une super nana