Tu trouves que Montréal Ça manque de poésie On voit pas les étoiles Comme en Abitibi Pis que tu te vois mal vivre dans un 3½ Loin des nuits boréales Dans la poussière et le bruit Mais tu sais la beauté Se cache un peu partout Il faut l'apprivoiser Pour qu'elle vienne jusqu'à nous Toi quand vient le mois d'août Tu cueilles des framboises Moi je chante à genoux Là où les chemins se croisent Je voudrais surtout pas Renier ma patrie C'est à Rouyn-Noranda Que sont tous mes vieux amis Mais ici sur mon île Sur mon coin de gazon Je ne suis pas en exil Je suis à la maison T'as mis ben des années À retaper ton bateau Moi j'étais ben magané Et mon coeur prenait l'eau Là tu passes tes jours Sur le lac au Témis' Moi j'ai trouvé l'amour À 'taverne chez Baptiste Mais là faut raccrocher Tu t'lèves demain matin Le troupeau vient manger Pis les interurbains Ça vient qu'à coûter cher Ben non, ça me dérange pas J'te rappelle demain soir On se parlera des émissions à Radio-Canada De tes rénovations ou ben des élections aux États