J'avais des mouches Sous mon sein Quelques cartouches Dans les mains Je t'attendais à la lanterne Je marchais dans les murs Et dans les caniveaux, j'ai vu Des baisers rouler comme des nus Et puis ton visage C'est dur, oh oh Et ta lumière Triche Tente Dans mes veines Et dans le pâle îlot Je t'attendais Toi, tu te tarentules Tarentule lumière Putain Tu t'enfermes Dans tes grands châteaux de fer Et moi, je me vois poussière, poussière Et je croise Sous tous les porches du monde Ta petite crasse immonde Qui m'enlace et qui me traîne Dans ses vergers et ses plaines Gorgés de fruits et de sève Rouge parfum sur tes lèvres, tes lèvres Mes calepins remuaient de partout Je les cassais sur mes genoux Je repartais de la lanterne Trois fois cinglé, trois fois débile Mes rouleaux roulaient dans la bile Non, mais Mégot qui brûle, fume Fumée dansant dans la brume, oh oh Et ton soleil tissant sa toile dans le ciel Et sur tout Surtout trop bientôt Enflammerait ce pâle îlot Tu te gâtes Tu tètes Tu mêles Tu prêtes Ton regard à tous les êtres Qui se tournent vers T'es belle, t'es belle Et je croise Sous tous les porches du monde Ta petite crasse immonde Qui m'enlace et qui me traîne Dans ses vergers et ses plaines Gorgés de fruits et de sève Rouge parfum sur tes lèvres, tes lèvres Je nage dans mon lit C'est froid Tu sais, j'sais pas P't-être tu sais pas Je me revois à la lanterne Je vais au balcon Cigarette Les rues s'éveillent Mais sont muettes Je largue à la mer Un cancer Putain, c'est beau Putain, c'est haut, oh oh Même la lumière Est triste, timbre jaune et bleu Car dans le pâle îlot Je t'attendais Toi, tu te tarentules Tarentule, vipère Ma main se referme Sur le gris roseau de fer Et moi, je me veux poussière, poussière Car je croise Sous tous les porches du monde Ta petite crasse immonde Qui m'enlace et qui me traîne Dans ses vergers et ses plaines Gorgés de fruits et de sève Rouge parfum sur tes lèvres, tes lèvres