Mais qu'est–ce donc, oh femme seulette Tous ces gémissements que j'entends J'suis pourtant bien arrivé Pourquoi donc persister à pleurer Vous savez, gaillard tant aimé Qu'il n'est point gai de vivre ainsi Vous m'rendez si inquiète et attristée Qu'j'ai misère à m'endurer Veuillez comprendre, oh blonde d'antan Qu'il me faille aller gagner vie Pour vous, pour moi et le petit Cette tâche m'incombe, je n'ai guère le choix Si seulement vos dires pouvaient être vérités Il m'en ferait moins mal de vivre Mais de grands soupçons m'habitent en ce moment Lesquels en moi vous déprécient Auriez–vous donc perdu confiance En moi qui vous suis si fidèle Ne suis-je donc pas homme de coeur Plutôt qu'un ignoble tricheur Je vous espère franc et honnête Plutôt que piètre menteur et escroc Mais le souvenir que je garde de vous Laisse en moi une blessure Il faut se dire tristesse et souffrance De même qu'inquiétude et tourment Sinon, il ne tarde que l'amour s'effrite Et seul en maison, l'hiver est long