Les saisons passaient si doucement La rose me pique de ses tourments À l'horizon se profilent des nuages de regrets Étouffés pas une pluie de larmes La brume nocturne se présentait Mes pensées, elles, s'absentaient autours de ma dame Malgré mes essais mes prières Je rêvassais au conditionnel De mon enfance meurtrie Qui s'éclore en un souvenir à la dérive émotionnelle La douceur de la rosée m'intrigua Et son parfum effleura mes pensées Une douleur subite m'enivra Comme si mille rosiers de leur tige me noyaient Songez à cet insatiable désir Qui s'enfuit de la clémence d'Éros C'est l'amour coupable faisant souffrir Par une véhémence autant folle que féroce Mes sanglots réunis forment des pétales Je n'en ai plus, la rose était létale Elle partit plus vite qu'un vol à l'étalage Me laissant seul dans l'ombre de son décalage Les saisons passaient si doucement Comme le vent La rose me pique de ses tourments Depuis 18 ans L'inattendu m'attendait au coin de la rue Dieu m'a laissé sur le bas côté Je ne me suis pas remis sur pied Je n'ai pas pu respirer, mon passé représente le rosier Un peu de calme dans cette fin morose J'arrose son absence à l'eau de rose Dans l'au-delà, je ne serai plus une cause Plus j'y pense, plus je me plante Les pieds dans l'eau de minuit Le temps passait au ralenti Je me fais laver la figure de style Les couleurs valsent et s'accordent en une éternelle symphonie Je crée mes meilleures insomnies pour ne plus être objet futile Que l'on expie mon corps Mais pourquoi respire-je encore Mon enfance en désaccord Avec son négligé sort À quoi bon ce refus de dévotion Car elle frôlait l'effluve des conventions Elle éclairait les murs de sa prison Mais sombra dans le reflux de ses émotions Elle m'a fait le don de la solitude Je n'en veux pas, ce n'est que de l'écume A la recherche de ma chère genèse Je m'envole comme les notes d'un prélude Mes sanglots réunis forment des pétales Je n'en ai plus, la rose était létale Elle partit plus vite qu'un vol à l'étalage Me laissant seul dans l'ombre de son décalage Les saisons passaient si doucement Comme le vent La rose me pique de ses tourments Depuis 18 ans Les saisons passaient si doucement Comme le vent La rose me pique de ses tourments Depuis 18 ans