Mes paupières s'alourdissent un peu Mais dans un kilomètre ou deux Après le village, au virage, dans un petit bar Il y a du feu Toi tu dors depuis l'autoroute Fatiguée, énervée sans doute Plus qu'un kilomètre, peut-être, et puis du café Auprès du feu Je regarde un instant vers toi Tu es presque appuyée sur moi Un virage à droite, un peu sec, qui te plaque à moi Je voudrais que ce virage n'en finisse pas Je redresse, doucement, sans à-coups Ton visage sur mon cou Passeront les jours et les semaines et les années Tant que je t'aurai à mes côtés Dans chacun des gestes de la vie Je t'aimerai aussi Passeront les jours et les semaines et les années Tant que je t'aurai à mes côtés Dans chacun des gestes de la vie Je t'aimerai aussi Dans une heure on y verra mieux Le brouillard se dissipe un peu L'essuie-glace passe et repasse en laissant des traces Devant mes yeux Des lumières au travers des phares Le village et là-bas le bar Retenant ta tête, je m'arrête sur le bas-côté Près du café Et dans un bruissement d'abeilles Le silence peu à peu t'éveille Je me sens vidé, fatigué mais si près de toi Je voudrais que ce voyage n'en finisse pas Tu souris, brusquement, sans un mot Ta main glisse dans mon dos Passeront les jours et les semaines et les années Tant que je t'aurai à mes côtés Dans chacun des gestes de la vie Je t'aimerai aussi Passeront les jours et les semaines et les années Tant que je t'aurai à mes côtés Dans chacun des gestes de la vie Je t'aimerai aussi Passeront les jours et les semaines et les années Tant que je t'aurai à mes côtés Dans chacun des gestes de la vie Je t'aimerai aussi