Mon petit âne corse Tu portes ton fardeau Tu respires la force Et sans courber le dos Tu avances à travers les chaines et les boulons Obstiné, solitaire Sans trêves ni repos Avant tout tu es libre Et tu sais d'où tu viens Bien en équilibre Sur le bord du ravin Tu réussis toujours à tracer des chemins Que bien d'autres, à leur tour, emprunteront demain Tu n'en fais qu'à ta tête Et tu n'écoutes rien Tu marches, tu t'entêtes Et parfois tu fais bien Mon petit âne corse Tu portes ton fardeau Tu respires la force Et sans courber le dos Même lorsque tu doutes Aux croisées du destin C'est toi qui tient la route En regardant plus loin A travers la pudeur La douceur de tes yeux On sent combien ton coeur Est fragile et précieux Mon petit âne corse Tu portes mes fardeaux Je respire ta force Elle me porte plus haut Tu n'en fais qu'à ta tête Et tu ne lâches rien Tu marches, tu t'entêtes Et toujours tu reviens A la tombée du jour Au bout de nos chemins Tu viens boire mon amour Dans le creux de mes mains Tu viens boire mon amour Dans le creux de mes mains