Parfois on a besoin de se faire dire qu'on n'est pas tant de la marde Qu'on ne parle pas trop dans notre dos, qu'on n'est pas, oh, si minable Qu'on sert à autre chose que de remplir des salles Qu'à vider des bières ou être l'ami qui dépanne On se dit que le seul gage qu'on peut encore réellement donner Ce sont nos plus belles années de nos vies qu'on s'est hypothéquées Où l'amour trébuche, où les vendredis se noient En cette peur du jugement si ancrée en soi En cette carrière repoussante qu'on repousse ou qu'on range Sous ces tablettes vides, ces soirées de lumières humides Où on pense avoir trompé le temps Laissant comme seule marque ces vieux maux de cœur familiers Certains se peinturent le corps de chacun de ces moments D'autres les enfouissent sous leurs trippes et serrent les dents Les réponses amères surissent sur le divan entre les cartes de hockey et la job à plein temps Criss que les années passent vite On sait que ça ne va pas ralentir Fac, quand les poches sous nos yeux deviennent indélébiles Qu'on tolère de moins en moins ce monde de débile On cri fuck off devant le guichet Pis si je coule, je coulerai sec La vie est un jeu, la chance un mythe Une bouée au bord des lèvres Qui saoule notre honte et dénoue nos vieilles âmes fatiguées On a tous besoin de se faire dire par quelqu'un Qu'on n'est pas de la marde On n'est pas de la marde On n'est pas de la marde, parfois oui, mais pas tout le temps On n'est pas de la marde On n'est pas de la marde, parfois oui, mais pas tout le temps On n'est pas de la marde On n'est pas de la marde, parfois oui, mais pas tout le temps On n'est pas de la marde On n'est pas de la marde, souvent oui, mais pas tout le temps Non pas tout le temps