Dans mes poches j'ai des vis et Des valses, des vallons Des villes entières ou des fresques murales mûris sous terre J'ai des disques par centaines des sourires par milliers Des femmes par dizaine mais pas d'amour à aimer alors J'marche traînant nombre de cadavres dans ma besace Mais ce tout fait face comme et retrace des coups de passes passes Et si entre mac et potes ces poches compactes me suivent Le quotidien est la pour qu'ce package soit compressible car j'ai des Doutes qui sommeillent des songes qui s'réveillent Des images gravées comme chacun qu'on cache de la vue du ciel Des souvenirs suintants qu'on noie pour avancer Des aventures magiques d'enfance au fond trop effacés Trop enfoncés, entre foncier, foncedé et réalité Un râle surgit dans mon esprit lorsque mes doigts touchent ce triolet Jeux de clés, résultants souvent d'poches trouées Alors je recoues leurs voile avec stylo et papier Dans mes poches j'ai du flow, mais pas de flouze, des blouses Deux couses qui croquent c'qui pousse au dessus d'tes bouses Et j'ai des looses au goût des sources inspirants l'expiration Des textes écrits au néant des songes sonnant des passions Alors j'marche Traînant casseroles, cicatrices et marques Straits sur ma face, parfois tenaces, parmi des passes passes Bise humide pour la midi les tentes qui rodent Mes poches me semblent parfois me mettre plus à l'abri du monde Souvent je coule Explose j'me pose dans ces poches J'ose ce désordre où bric à brac se fondent en poscardes Dans mes poches j'ai des vis et Des valses, des vallons Des villes entières ou des fresques murales mûris sous terre J'ai des disques par centaines des sourires par milliers Des femmes par dizaine mais pas d'amour à aimer alors J'marche traînant nombre de cadavres dans ma besace...